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Van der Lugt, Maaike, "Les maladies héréditaires dans la pensée scolastique (XIIe-XVIe siècles)", dins: Van der Lugt, Maaike - Miramon, Charles de (eds.), L'hérédité entre Moyen Âge et Époque moderne: perspectives historiques, Florència, SISMEL - Edizioni del Galluzzo (Micrologus' Library, 27), 2008, pp. 373-390.
- Resum
- Cet article montre que, contrairement à ce qui est souvent supposé ou soutenu, le concept de maladies héréditaires est une création médiévale. Certes, la médecine antique reconnaît déjà les affections qui sont transmises des parents aux enfants et propose parfois des explications physiologiques, mais elle ne dispose pas d'une terminologie technique, permettant de les distinguer des maladies congénitales. L'assimilation de traités médicaux arabes dans les années 1230 et 1240 est cruciale pour le développement de cette terminologie en Occident. Mais les auteurs occidentaux vont bien au-delà de leurs sources, en utilisant des analogies juridiques de transmission. De plus, « maladie héréditaire » n'est pas qu'un terme purement descriptif, car les savants médiévaux réfléchissent sur le type de maladie qui peut se transmettre de manière héréditaire (les maladies chroniques) et proposent différents modèles causaux pour en rendre compte. Les discussions les plus articulées datent des années 1320. Néanmoins, la place de la notion des maladies héréditaires au sein des sciences de la vie médiévales reste relativement discrète. Le concept central est non pas l'hérédité, mais la génération. La deuxième partie de l'article étudie les implications (ou absence d'implications) eugénistes de la notion de maladie héréditaire dans les débats ecclésiastiques sur le mariage et dans les discours politiques et médicales. La dernière partie examine le rapport entre le concept de maladie héréditaire et la doctrine du péché originel.
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