Darrera modificació: 2024-11-26 Bases de dades: Sciència.cat
Broseta, Anaëlle, "Voyage aux confins du visible : le venin subtil des bêtes qui piquent, de Théophraste à Galien", RursuSpicae, 5 [= Entomologie savante, eds. Draelants, Isabelle - Zucker, Arnaud] (2023), (publicació electrònica).
- Resum
- Cet article porte sur la catégorie des « bêtes qui piquent » (βλητικά), une classe zoologique quelque peu méconnue de la littérature savante grecque, qui émerge dans le cadre de la réflexion sur les venimeux. L'étude s'attache d'abord à définir cette catégorie dans le contexte où elle voit le jour, c'est-à-dire dans l'opuscule que Théophraste consacre aux Animaux qui mordent et qui piquent : dans ce petit traité, les bêtes qui piquent se caractérisent à la fois par leur organe vulnérant, dard ou aiguillon, et par l'étiologie de l'envenimation que cet organe engendre, attribuée à l'action d'une force immatérielle ou d'un souffle ; à la différence des animaux qui mordent, en effet, les bêtes qui piquent n'ont pas de venin observable à l'œil nu. La deuxième partie de l'article se concentre sur l'aiguillon, plus précisément sur les considérations qu'il inspire par sa finesse hyperbolique : à l'époque hellénistique, cette λεπτότης naturelle est valorisée par un discours qui mêle science et esthétique et les bêtes à piquant sont rebaptisées « bêtes fines » (λεπτὰ θηρία). Le thème du venin des bêtes qui piquent connaît également une fortune intéressante, étudiée dans un troisième temps : alors que Théophraste décrivait le venin invisible comme quelque chose d'immatériel, il semble que certains auteurs thériaques aient conjecturé l'existence d'une matière venimeuse microscopique, analogue au venin de serpent malgré son minuscule volume.
- Matèries
- Història natural - Animals
Galè
- URL
- https://journals.openedition.org/rursuspicae/3101
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