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Pécout, Thierry, Raymond Bérenger V (1209-1245). L'invention de la Provence, París, Perrin, 2004, 389.
- Resum
- Le règne du comte de Provence Raymond Bérenger V voit s'achever un processus d'élaboration territoriale faisant de ses possessions un ensemble cohérent. Premier « comte de Provence et de Forcalquier », du fait de la succession de ses deux parents, il est installé au pouvoir, après une période d'exil en Catalogne, avec l'appui de l'épiscopat et d'une frange de l'aristocratie hostile au comte de Toulouse, tandis que le Midi connaît une profonde crise avec la disparition de Pierre II d'Aragon et la minorité de son fils Jacques II, la croisade albigeoise et l'intervention capétienne. Le comte de Provence sait à la fois se placer dans la continuité et les coutumes de sa lignée catalane, tout en s'affranchissant de sa tutelle, donner à ses terres une large autonomie face à l'empereur, tout en se rapprochant de la politique pontificale de Grégoire IX puis d'Innocent IV. Il lui revient de reconquérir ses terres par la force, mais aussi de proposer une réorganisation administrative de ses possessions. Grâce à son entourage de juristes et d'experts, aux finances d'évêques fidèles, il sait conduire une habile diplomatie en proposant ses filles au roi de France Louis IX et à son concurrent Henri III d'Angleterre. Il conduit à son terme en Provence un processus de construction politique et administrative engagé par son grand-père Alphonse Ier. Le comté de Provence et celui de Forcalquier constituent désormais des zones entretenant un lien très lâche avec l'empire. La disparition de Frédéric II en 1250 conduit à son accomplissement un procès déjà largement entamé par la politique de Raymond Bérenger. À sa mort, le domaine et les revenus comtaux sont ainsi considérables, la souveraineté ou la seigneurie du comte sur les villes, la noblesse et ses sujets, commence à s'imposer durablement. Les premiers Angevins sauront parfaire cette évolution et trouveront en Provence les importantes ressources destinées à financer d'ambitieuses entreprises dans le royaume de Sicile et en Méditerranée. La grande faiblesse de ce règne, toutefois, reste l'impossibilité d'installer en Provence une dynastie durable. L'absence de postérité masculine a affaibli la construction politique édifiée sous Raymond Bérenger et mit un terme à l'élaboration d'une principauté autonome. Les temps n'étaient plus guère favorables cependant, l'émergence de la puissance capétienne aurait posé problème à son épanouissement. Mais la Provence y a gagné une identité administrative, sinon politique, et territoriale, une relative cohésion aussi. Son successeur et gendre Charles d'Anjou, en s'installant à la tête du royaume de Sicile en 1265, rétablit cependant la situation périphérique de cette terre, intégrée dans une entité politique qui la dépassera à nouveau
- Matèries
- Història - Política
Història de la cultura
- Notes
- Llibre de síntesi basat en fonts secundàries. Inclou diversos mapes i completa relació bibliogràfica
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