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Grévin, Benoît - Véronèse, Julien, "Les «caractères» magiques au Moyen Âge (XIIe-XIVe siècle)", Bibliothèque de l'École des Chartes, 162/2 (2004), 305-379.
- Resum
- Les signes mystérieux abondent dans les manuscrits de magie des XIIIe, XIVe et XVe siècles. Appelés parfois «caractères», ils sont supposés être dotés d'une vertu qui permet de multiples effets. Leur étrangeté leur a valu d'être exclus de la plupart des études récentes sur la magie médiévale. Un recensement de ce type de signes s'avère pourtant essentiel pour apprécier leur diversité morphologique et la plasticité des dénominations qui leur sont attachées dans les manuscrits (I). Il est également question des «caractères» magiques dans des traités de théologie (Guillaume d'Auvergne, Thomas d'Aquin) et de linguistique (al-Kindî, Roger Bacon) du XIIIe siècle qui, de manière générale, traitent de la valeur contractuelle du signe d'écriture et des conditions de sa licéité. Ce dernier aspect est d'autant plus important que le mot « character » est, dans le monde latin, doté d'une pluralité de significations dont certaines touchent au dogme (II). Enfin, par une amorce d'analyse graphique, on peut s'interroger sur l'existence de liens morphologiques entre signes d'écriture d'horizons linguistiques fort divers (alphabets orientaux, runes, sténographie, cryptographie) et signes investis d'un vertu magique. De possibles phénomènes de dérivation des uns aux autres tendent à prouver que le savoir graphique mystérieux des textes de magie n'est pas complètement déconnecté de la culture linguistique des clercs occidentaux (III).
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A great number of mysterious signs are to be found in books of magic from the 13th, 14th and 15th centuries. Occasionally described as “characters” they were supposed to possess a power with multiple effects. Their peculiarity has caused them to be excluded from most recent studies of mediaeval magic; but a systematic survey reveals the multifarious forms they could assume and the changing names they were given in manuscripts. “Magic characters” also occur in 13th-century treatises on theology (William of Auvergne, Thomas Aquinas) and language (al-Kindî, Roger Bacon) concerned with the conventional value of writing signs and the conditions for their legitimate use. The latter problem was all the more acute since the word “character” was invested with widely varying meanings in the Latin world, some of which touched on dogma. A tentative graphic analysis shows that the form of magic characters might relate to writing signs from various linguistic backgrounds (such as Eastern alphabets, runes, stenography and cryptography). Possibly derived from such sources, they tend to prove that the mysterious graphic knowledge expressed in magic texts was not unconnected with the linguistic culture of Western clerics.
- Matèries
- Màgia - Màgia astrològica
Oralitat i escriptura Paleografia Màgia - Nigromància
- URL
- http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/arti ...
https://www.academia.edu/35238586/Les_caract%C3%A8r ...
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