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Marseille, Raymond de, Traité de l'astrolabe - Liber cursuum planetarium, édition critique et traduction [par] Marie-Thérèse d'Alverny (†), Charles Burnett [et] Emmanuel Poulle, París, CNRS (Raymond de Marseille, Opera Omnia, 1), 2009, 400 pp.
- Resum
- Raymond de Marseille est l’auteur d’une œuvre scientifique originale, rompant avec les nombreuses traductions de l’arabe réalisées au XIe siècle et revendiquant contre saint Grégoire le droit d’étudier les astres. Le Traité de l’astrolabe, l’un des premiers traités occidentaux qui ne soit pas une simple adaptation de l’arabe, inaugure une série de travaux qui vont marquer la vie scientifique jusqu’au XVIIe siècle. Le Liber cursuum, adaptation des tables de Tolède par Raymond de Marseille, indique comment calculer les positions des planètes, mais surtout développe toutes sortes de considérations sur la place de l’astrologie dans les préoccupations des hommes. Un traité qui a fait date dans l’histoire de l’astronomie, à une période où astronomie et astrologie faisaient souvent bon ménage.
"L’œuvre de Raymond de Marseille a eu du mal à se faire reconnaître. Découvert par Pierre Duhem en 1915, le Liber cursuum ne fut même pas d’abord identifié comme des tables astronomiques. Trouvé sans nom d’auteur, il n’est sorti de l’anonymat qu’en 1924. Les deux autres livres de Raymond, le Traité de l’astrolabe et le Liber judiciorum purent lui être attribués, en 1951 et en 1972, grâce aux allusions qu’il y faisait à son Liber cursuum. --- Marie-Thérèse d’Alverny s’enthousiasma pour cet auteur original, qui s’avérait être un acteur précoce de la pénétration de la science arabe dans le monde latin. À son décès en 1991, elle n’avait pu faire progresser vraiment son projet de l’éditer. Cette entreprise fut reprise par Charles Burnett et Emmanuel Poulle, qui ont jugé plus raisonnable de la réaliser en deux volumes; le tome 2 sera consacré au Liber judiciorum. --- Outre le fait que Raymond soit un témoin intéressant de la permanence de la culture latine antique, son Liber cursuum est la première adaptation, dans le calendrier chrétien et pour une ville d’Europe, Marseille, des tables planétaires dites de Tolède, conçues et mises en forme par Azarquiel. Les tables de Marseille annoncent celles de Crémone, de Toulouse, de Pise, de Malines, etc., qui vont fleurir aux XIIe et XIIIe siècles. La motivation de Raymond est, assurément, astrologique: exécuter des horoscopes établis sur une base scientifique sûre. Convaincu de la validité de l’astrologie, Raymond est peut-être le premier des astronomes médiévaux qui feront de l’astrologie le fondement et la justification de leur activité scientifique. --- Marie-Thérèse d’Alverny a fait une longue carrière de conservateur au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale. Charles Burnett est attaché au Warburg Institut de Londres; il s’est spécialisé dans l’étude du passage des textes, notamment d’astrologie, du monde islamique au monde latin. Emmanuel Poulle a enseigné la paléographie médiévale et moderne à l’École des chartes; il cultive l’astronomie médiévale, en particulier l’instrumentation et l’astronomie planétaire, ainsi que l’horlogerie astronomique". [contraportada]
- Matèries
- Astronomia i astrologia
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- Notes
- Fitxa de l'editor: http://www.cnrseditions.fr/Histoire-des-sciences-et ...
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