Darrera modificació: 2010-06-10 Bases de dades: Sciència.cat
Bresc, Henri - Bresc-Bautier, Geneviève (dirs.), Palerme, 1070-1492: mosaïque de peuples, nation rebelle, la naissance violente de l'identité sicilienne, París, Autrement (Série Mémoires, 21), 1993, 267 pp.
- Resum
- Présentation de l'éditeur
Un cancer ronge l'Italie et singulièrement la Sicile, celui de la criminalité organisée et du contre-État de la Mafia. Spontanément, on cherche les causes de ce désastre et de cette défiance envers les institutions dans un lointain passé, au-delà du XIXe siècle où elles apparaissent massivement. Le paradoxe est que la Sicile médiévale a été justement le laboratoire de l'État en Italie : pendant tout le Moyen Âge, les rois de Palerme ont imposé le culte de l'autorité, de la majesté du prince et de la Loi. Le cérémonial, la liturgie dont est entouré le roi, ont créé une idéologie du service de Dieu et des sujets. Celle justement de Frédéric II. Encore aujourd'hui des serviteurs de l'État en Sicile gardent la nostalgie de cette époque. Le corollaire fâcheux de cette transcendance de l'État c'est, dès le Moyen Âge, l'éloignement de la cité par rapport au Pouvoir : il manque longtemps au Sud cet échelon intermédiaire que représente la municipalité puissante de l'Italie du Nord. La multiplicité des communautés religieuses et linguistiques interdit la mise en commun des intérêts et des passions. Le monopole de la propriété aristocratique de la terre a des effets pernicieux et durables : inégalité sociale, domination de la société rurale, héroïsme sordide des hommes de main. Le divorce est donc ancien entre la misère sans espérance et l'État.
- Matèries
- Història - Economia
Història - Política Societat
- Notes
- Traducció italiana: Palermo 1070-1492: mosaico di popoli, nazione ribelle, l'origine della identità siciliana, Soveria Mannelli, Rubbettino, 1996, 250 pp.
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