Darrera modificació: 2009-07-13 Bases de dades: Sciència.cat
Thomas, Nicolas, "Prendre de l'acier pour de l'or: imaginaire et procédés métallurgiques du Moyen Âge au XVIIIe siècle", Hypotheses, (2005 [=2006]), 175-186.
- Resum
- La cémentation pour un métallurgiste d'aujourd'hui est un traitement de surface d'un métal à haute température permettant de modifier ces propriétés par diffusion d'une réaction entre ce métal et un milieu gazeux. La cémentation la plus connue est la carburation superficielle du fer afin de l'aciérer. Dans cette définition, la cémentation consiste à ajouter quelque chose au métal. Depuis l'Antiquité, il existe une opération permettant d'affiner à hautes températures, et à l'état solide, les métaux précieux comme l'or ou l'argent. Au Moyen Âge, les alchimistes appellent ce procédé « cémentation », car le dispositif utilisé évoque une maçonnerie avec les lamines métalliques entourées de cément, stratum super stratum. Le principe de ce qui ce passe dans le creuset fermé est théorisé : pour un alchimiste, il s'agit de purifier le métal en brûlant ce qui est impur grâce aux propriétés combustibles du cément. Les concepts fondant le raisonnement tirent leurs sources dans l'imaginaire et dans une représentation de la matière faite d'un mélange de mercure et de soufre. Le terme cemento, s'applique également au fer, mais jusqu'au XVIIIe siècle, l'acier était considéré, non pas comme un alliage, mais comme du fer plus pur. L'analogie des procédés permet d'imaginer ce que l'on ne voit pas : l'aciérage était donc compris comme un affinage. Dans ce processus explicatif, l'importance donnée à la notion de pureté devait également contribuer à confondre des procédés en apparence semblables : comment l'acier, plus dur que le fer, ne serait pas du fer plus pur ?
- Matèries
- Història de la tècnica
Tècniques
- URL
- http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00131302/fr/
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