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Van der Lugt, Maaike, "Aristotle's Problems in the West: a contribution to the study of medieval Latin tradition", dins: Pieter De Leemans - Michèle Goyens (eds.), Aristotle's Problemata in Different Times and Tongues, Lovaina, Leuven University Press (Mediaevalia Lovaniensia, s. 1: Studia, 39), 2006, pp. 69-110.
- Resum
- Pourquoi les hommes de génie sont-ils mélancoliques ? Pourquoi certains enfants commencent-ils à parler plus tôt que d'habitude ? Et pourquoi parmi les animaux seuls les hommes saignent-ils du nez ? Voici quelques exemples tirés des Problèmes d'Aristote, une vaste compilation de questions et réponses sur des sujets très variés (médecine, physiologie, météorologie, astronomie, mathématiques, musique, éthique, etc.) Traduits du grec en latin entre 1258 et 1266, les Problèmes sont lus, cités et commentés au XIVe siècle, mais ne sont jamais officiellement intégrés aux programmes universitaires. Le commentaire de Pietro d'Abano, terminé en 1310, devient rapidement une référence. En témoigne le premier texte considéré ici, une version des Problèmes basée sur les paraphrases du philosophe et médecin italien. L'article se concentre ensuite sur trois commentaires latins inédits et encore peu ou même pas du tout étudiés. Le premier, attribué à Walter Burley (l'article discute cette attribution en détail) et désigné d'après son incipit, Felix qui poterit, a circulé en Angleterre. Anonymes, les deux autres ont circulé dans les pays germaniques. Ces commentaires portent la marque de l'Expositio de Pietro d'Abano mais ils ont une division du texte particulière, sont bien plus courts et ressemblent à des compilations indépendantes plutôt que des commentaires dans le sens strict du terme. L'étude des manuscrits et des notes de lecteurs montre que les Problèmes et leurs commentaires étaient souvent perçus et lus comme un ouvrage médical. En effet, si la place des Problèmes, peuples de choses particulières, dans une philosophie naturelle dominée par l'épistémologie aristotélicienne reste ambiguë, la médecine est plus ouverte à l'étude du particulier. La perception des Problèmes comme texte médical participe sans doute aussi à l'évolution générale de la littérature encyclopédique à la fin du Moyen Age. Les encyclopédies se concentrent alors de plus en plus sur la médecine, la physiologie humaine, et plus généralement sur l'anthropologie ; des sujets qui correspondent aux besoins d'un lectorat à la recherche d'un savoir avant tout pratique.
- Matèries
- Aristòtil
Traduccions Recepció Medicina
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