Darrera modificació: 2014-06-04 Bases de dades: Sciència.cat
Hildegarda de Bingen, Le livre des subtilités des créatures divines, 2 vols., Grenoble, J. Millon (vol. 1 (Physique: les plantes, les éléments, les pierres, les métaux) - vol. 2 (Physique: les arbres, les poissons, les oiseaux, les animaux, les reptiles)), 1988 - 1989, 287+270.
- Resum
- Dans le regard qu'Hildegarde porte sur les plantes, les rochers ou les minerais, il y a toujours le souci de découvrir en chaque élément vivant ce qu'il porte encore de sa vocation paradisiaque : chaque fleur, chaque racine, chaque fruit est un signe. Pour Hildegarde le monde est création continue. Dans le vaste champ des règnes animal, végétal ou minéral, s'amorcent bien des métamorphoses que l'homme en état de grâce est en mesure d'orchestrer. Car il s'agit bien d'entendre la musique secrète de la vie. Nous sommes ici aux portes de cette quête alchimique qui lointainement peut transformer les âmes en soleils. Bénédictine du XIIe siècle, Hildegarde de Bingen occupe par son lyrisme fasciné une place importante dans l'histoire de notre culture. Celle dont l'Eglise fit une sainte est l'une des sources, reconnue ou secrète, de quelques-unes des grandes aventures spirituelles de notre tradition. Première édition française du Livre des créatures divines (traduit du latin de la Patrologia lutina de Migne) Le basilic naît d'autres espèces de vermines qui ont quelque chose de diabolique, comme le crapaud. Quand la femelle du crapaud est gravide et prête à mettre bas, si elle voit alors un œuf de serpent ou de poule, elle s'en éprend, s'étend sur lui et le couve jusqu'à ce qu'elle mette bas les petits qu'elle avait normalement confus ; une fois quelle les a mis bas, ils meurent aussitôt. Quand elle voit qu'ils sont morts, elle s'installe à nouveau sur l'œuf et le couve jusqu'à ce que le petit qui est en lui commence à vivre. Alors, sous l'effet de l'action diabolique, une force venue de l'antique serpent, qui se trouve dans l'Antéchrist, vient la frapper; ainsi, tout comme le diable résiste aux forces célestes, de même cet animal lutte-t-il contre les mortels en les tuant. Une fois que le crapaud a senti qu'il y avait de la vie dans l'œuf, il est aussitôt frappé d'épouvante et s'enfuit. Le nouveau vivant brise la coquille de l'œuf et en sort; puis, conformément à sa nature, il émet un souffle très puissant, avec le feu le plus brûlant et le plus puissant qui puisse être, à l'exception de celui de l'enfer semblable à la foudre et au tonnerre. Une fois sorti de l'œuf, il fend le sol grâce à la puissance de son souffle, jusqu'à une profondeur de cinq coudées ; il s'installe là, dans le sol humide, jusqu'à ce qu'il ait atteint sa maturité. Puis il remonte sur la terre et, par son souffle, tue tout ce qu'il trouve en vie, car il ne veut ni ne peut supporter quelque chose de vivant. Quand il voit quelque chose qui vit, il se met en colère et envoie devant lui son froid et son souffle, tuant la créature sur laquelle il souffle : celle-ci tombe aussitôt, comme si elle était frappée par le tonnerre et la foudre. Chapitre XII, le Basilic (De Basilisco)
- Matèries
- Medicina - Farmacologia
|