|
Darrera modificació: 2016-02-26
Bases de dades: Sciència.cat
Moyard, Salime, Crime de poison et procès politique à la Cour de Savoie: l'affaire Pierre Gerbais (1379–1382), Lausana, Université de Lausanne (Cahiers Lausannois d'Histoire Médiévale, 44), 2008, iii + 301 pp.
- Resum
- Au coeur des Etats de Savoie de la fin du XIVe siècle, Hugues, seigneur de Grammont dans le Bugey, décède le 29 septembre 1375. Cette mort, dont les causes semblent suspectes, déclenche une procédure longue de quatre ans, au motif d'empoisonnement contre le trésorier général du comte Amédée VI, le bourgeois Pierre Gerbais, devenu conseiller comtal, puissant châtelain et, d'une certaine manière, héritier du noble décédé. Gerbais a-t-il précipité la mort du seigneur de Grammont pour s'emparer des possessions bugistes de l'ancienne famille rurale et déshériter ainsi le frère cadet, Geoffroy de Grammont, étrangement écarté de la succession?
Sur la base de cette accusation d'empoisonnement, une véritable procédure pénale est engagée par la famille du défunt pour tenter de récupérer les possessions et surtout l'influence locale sur le point d'être perdues au profit de cet ambitieux officier devenu trop puissant. Au premier niveau de compréhension du procès s'ajoute donc un niveau de lecture plus politique, où s'entremêlent enjeux locaux, intérêts pécuniaires du comte et conflits plus généraux entre bourgeoisie d'offices et vieille noblesse d'épée.
Ce procès, presque entièrement inédit, n'a jusqu'ici jamais été étudié en profondeur. Il se base sur un corpus de sources important mais toutefois lacunaire, obligeant à diverses reconstitutions et hypothèses. Un autographe étonnant de Pierre Gerbais et des centaines de dépositions de témoins des environs, entendus soit par l'accusation soit par la défense, constituent les pièces les plus intéressantes du dossier, auxquelles il faut ajouter une vingtaine de documents médicaux - questions, témoignages, expertises - qui dissertent sur la réalité ou non de l'empoisonnement et qui forment la principale originalité de cette affaire.
En plus d'éditer la quasi-totalité des pièces conservées du procès, permettant un accès direct à des documents extrêmement riches, cette étude reconstitue aussi, grâce à l'analyse des documents, la dynamique de l'affaire alternant entre procédure d'accusation et de défense. A travers la reconstitution des listes des questions d'interrogatoires qui n'ont pas été conservées, elle permet de comprendre les stratégies des parties en présence et, plus largement, les enjeux officiels et officieux de ce procès. Enfin, grâce à une comparaison avec des procès politiques savoyards postérieurs, qui sont eux mieux connus (Grandville, Bolomier, Lageret...), cette étude, se situant au carrefour du travail sur les sources, de la médecine médiévale, du domaine judiciaire et de la grande politique, met en lumière le caractère précurseur du cas Gerbais.
Half of the book is the edition of medical expertise related to poisoning. Moyard recreates the long series of questions asked to witnesses in order to inform the case and the possibility of death by poisoning. Witnesses and experts deposed for the accusation and defense. The defense used all the heavy hitters of the late middle ages, the doctors of the papal court (Arnold de Halle, Bernard Lacosta, Jean de Tournemire, Raymond Chamel, and Raymond de Pouzol) and of the College of Montpellier (François Concilli, Jean Jacme, Bernard Foresterii, Jean Texerii, and Pierre Rochayron) while the accusation presented the statements of medical practitioners that were neither university trained nor, sometimes, practitioners.
- Matèries
- Història de la medicina
Medicina - Farmacologia
- Notes
- Informació de l'editor
Un dels testimonis (1381) és Antoni Abellà ("Abellani"), batxiller en medicina de Catalunya instal·lat a Savoia (p. 229 i ss. i doc. 14, p. 435), citat abans per Cardoner i Planas (1968), "La propagación de la medicina de ...", p. 138 ('Antonio Abellán'), a partir de Wickersheimer (1936), Dictionnaire biographique des ..., s.v. Antoine Abellani, i aquest a partir de Carbonelli (1931), Come vissero i primi Conti di ..., pp. 146 i 208.
|